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PARIS: Summer Group Exhibition, Jun 23 - Jul 23, 2011

 
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PARIS
Matt Bollinger, Marc Desgrandchamps, David Lefebvre, Taylor McKimens
June 23 - July 23, 2011

Quatre peintres qui marquent un renouveau de la peinture figurative où la question de la représentation est étroitement liée à sa fonction de mémoire du temps, des lieux, des sens.

Marc Desgrandchamps (né en 1960. Il vit à Lyon, Fr) Depuis le début des années 1980, Marc Desgrandchamps construit une œuvre hors du commun. Figuratif à ses débuts (on pouvait y relever l’influence de peintres fondateurs de l’art moderne de Malevitch à Beckmann) et mettant en scène des personnages isolés, souvent en situation de crise, son travail a évolué en devenant au fil des années plus complexe, en s’ouvrant notamment au paysage animé de figures. Baigneuses, scènes de plage, serviettes flottant au vent sont des motifs récurrents dans ses toiles. Mais ces motifs ne sont que la partie la plus immédiatement identifiable de l’œuvre de Marc Desgrandchamps. Ses tableaux sont bien plus qu’une description d’une scène précise. Par le jeu des transparences et des coulures, l’apparition d’objets ou de situations inattendues, l’imprécision des scènes évoquées transforment ce qui pourrait être une représentation exacte en un ensemble fantastique. Le tableau devient le lieu de rencontre entre ce qui relève aussi bien du réel et de l’observation que du rêve et de l’imaginaire.
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Marc Desgrandchamps bénéficié de plusieurs grandes expositions dans les musées en France et à l’étranger - Musée d’art contemporain de Strasbourg (2004), Musée d’art contemporain de Lyon (2004), Kunstmuseum, Bonn (2005), Musée national d’Art moderne – Centre Georges Pompidou (2006). Il fait actuellement l’objet d’une rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris (13 mai – 4 septembre 2011).


David Lefebvre (né en 1980. Il vit à Grenoble, Fr)
David Lefebvre réussit comme personne à représenter le temps. Il ne s’agit pas ici d’un temps "évènementiel" et de sujets "extraordinaires" mais du temps ordinaire dont on ne perçoit pas l’écoulement et de sujets "vus à la télé" ou "copiés collés" sur Internet : photos découpées dans des magazines ou prises par téléphones portables, vidéos déposées sur Youtube. Insignifiantes en elles-mêmes, le traitement pictural de ces images en « tableaux » modifie cependant leur statut en « œuvre d’art » bien qu’elle ne prétende rien montrer qui la justifie comme telle.
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2011 Pandi Panda, Galerie Zürcher, Paris et Panda, Pandi, Oui, Grenoble (solo à venir : 10 septembre – 15 octobre) / Femme Objet Femme Sujet, Abbaye Saint André - Centre d’art contemporain, Meymac. 2010 Très Chasse, Zürcher Studio, New York (solo). 2009 Dans le désordre, Galerie Zürcher, Paris (solo). David Lefebvre, 14° rencontre d’art contemporain, Villa Saint-Cyr, Bourg-la-Reine (solo). 2008 Michel de Certeau, Oui, Grenoble. 2007 Fake, Galerie Long yi ge, Pékin. Border line, espace Vallès, Grenoble. Basse Def, Oui, Grenoble. Pilot : 3, Cloister of SS. Cosma e Damiano, Biennale de Venise


Matt Bollinger (né en 1980. Il vit à Providence, USA)
En véritable cinéaste, Bollinger imagine le scenario et tient la caméra. Il a commencé par ses propres souvenirs d’enfance, à Kansas City dans le Missouri, des situations dont on sent bien l’exactitude. Des scènes plus ou moins narratives peuplées d’adolescents. D’un dessin à l’autre, Matt Bollinger met ainsi au point, de la manière la plus minutieuse qui soit, de véritables dispositifs où la lumière tient un rôle essentiel dans la construction de l’espace. D’une zone urbaine périphérique on retient l’immensité du ciel et d’un visage l’interrogation du regard. Tous ces détails, parfois infimes et toujours intimes, qui constituent des éléments clés de la mémoire ne sont pourtant pas mis à contribution pour tenter une « reconstitution » nostalgique de la vie de Matt Bollinger. L’artiste en use pour activer le développement d’un espace mental où, comme dans les rêves, dominent les sentiments d’inquiétude et d’étrangeté.
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2011 Zürcher Studio, New York (solo). Drawing Now – Salon du dessin contemporain, Carrousel du Louvre, Paris.
2010 Miss You, Art Strand, Provincetown, Massachusets (solo). Nice to meet You, Sloan Fine Art, New York. Mutual Migration, Raphael Rosenthal, San Francisco. Fellows Exhibition, Provincetown Art Association and Museum, Provincetown, MA


Taylor McKimens (né en 1976. Il vit à Brooklyn, NY, USA)
Comme dans les bandes dessinées de Jim Davis (le créateur de Garfield le chat à l’humour féroce) Taylor McKimens, dessinateur et peintre, s’est constitué son vocabulaire bien à lui, puisant à l’origine dans la mémoire de son enfance dans une petite ville du désert de Californie quelque part à la frontière du Mexique et de l’Arizona. De cet environnement d’une banalité désespérante, peuplé de cactus, de barils d’essence, de terrains vagues et d’épaves de voitures, il tire néanmoins l’essentiel des motifs emblématiques d’une “vie américaine”. Chacune de ses oeuvres – sur papier, sur toile ou sur tout autre support – possède un caractère générique, associant la force synthétique du trait à l’aspect organique de la peinture. Ce traitement de l’image efface toute hiérarchie dans la représentation, qu’il s’agisse d’une mouche en vol, d’un ver de terre émergeant d’un trou, ou d’un individu. La figure humaine est, dans une forme d’indifférence des sexes, frappée d’anonymat. Comme échappée de quelque cartoon, elle n’a pas plus de présence matérielle que sur un écran de télévision. Taylor McKimens semble animer à lui seul chacun de ses personnages. Certains sont en mouvement, s’il le décide, d’autres semblent dans l’attente de ce qui n’arrive pas. Ils semblent exprimer le sentiment mélancolique d’un mal-être inexorable du genre humain.
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2011 When Things Get Back To Normal, Galerie Zürcher, Paris. (solo) NEW YORK MINUTE, Garage Center for Contemporary Culture, Moscow. 2010 NOT QUITE OPEN FOR BUSINESS, curated by Kathy Grayson, The Hole, New York. MUTANT POP, curated by Dearraindrop, Galleri Loyal, Malmo, Sweden. 2009 RELICS FROM (THE) OTHER REALMS –The Barat Foundation, Newark. WILD FEATURE – curated by Brian Belott at Zürcher Studio, New York and Galerie Zürcher, Paris